De plus en plus fréquemment, « après que » est suivi du subjonctif, à l’oral surtout. Le Grevisse en fait état dans son édition de 1993. Pourtant, la règle et la logique veulent que nous employions l’indicatif.
« Après que » désigne un fait certain et non une éventualité. C’est pourtant dans ce cas-ci que nous employons le subjonctif alors que « après que » introduit une action qui a lieu, a eu lieu ou aura lieu de façon certaine avant celle de la proposition principale. C’est donc bien l’indicatif qui est de mise.
Exemples
« Je viens après que tu as fini » et non « Je viens après que tu aies fini »
« Il est rentré après que je suis parti » et non « Il est rentré après que je sois parti »
Le langage courant substitue le passé composé au passé surcomposé. Dans l’exemple précédent, il faudrait théoriquement écrire : « après que j’ai été parti ».
Incertitudes
À l’oral cependant, subsistent des confusions que l’écrit dissipe : « après qu’il eut mangé, il fit la vaisselle » est correct alors que « après qu’il eût mangé, il fit la vaisselle » ne l’est pas. En employant la troisième personne du singulier, le passé antérieur s’entend comme le plus-que-parfait du subjonctif, ce qui peut être trompeur. Même confusion possible entre « j’ai » et « j’aie ».
Alternative
Pour plus de simplicité et parce cette tournure est parfois peu élégante, il est possible de dire : « Il est rentré après mon départ ».
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